NOM : Au choix. Mais pas un nom de famille très connu à Sitka. PRÉNOM(S) : Camille. Négociable même si je préférerai que vous gardiez celui-ci. AGE : Entre 22 et 25 ans. PROFESSION : Camille est encore étudiant dans le social car il fait pas mal de perfectionnement. Il rêve de bosser avec les enfants. A côté de ses études, il travaille comme nounou chez les Connely. STATUT SOCIAL : Célibataire. NATIONALITÉ & ORIGINES : Au choix. CARACTERE : Très vif d'esprit, Camille est un garçon vraiment très intelligent. Assez sociable également, il aime bien sortir au bar de la ville avec des amis après son job. Souriant, il reste quelque peu renfermé sur lui même. Il ne se livre pas beaucoup. Il fait partie de ces personnes qui préfèrent écouter plutôt que parler. Il observe beaucoup en somme. C'et un garçon très doux, qui a la main sur le coeur. GROUPE : Au choix. AVATAR : Louis Tomlinsin. NOT NEGOCIABLE   CREDIT : Mindful        ✰ Camille doit être à Sitka depuis minimum le début de ses études dans le social. A vous de voir si vous voulez qu'il ait toujours vécu ici ou pas. ✰ Ce n'est vraiment pas un garçon à problèmes. ✰ Il aime les hommes. Que ça ait toujours été le cas ou pas, qu'il ait déjà goutté à la gente féminine ou pas, peu importe. Du moment que maintenant il aime que les hommes. ✰ Il adore les enfants. Je le voyais venir d'une grande famille. ✰ C'est un gros bosseur. ✰ Le reste est à votre guise.

   
   Mon fusain glissait à sa guise sur la feuille de papier que je tenais sur mes genoux. Mes pieds trempaient dans l’eau de la piscine couverte. C’était un de mes endroits préférés pour dessiner et ne pas être simplement enfermé dans mon petit studio au fond du jardin. J’avais une planche à rendre assez rapidement au journal de la ville. J’avais déjà un peu dépassé le délais mais je sais qu’on ne m’en voudra pas alors je m’appliquais à vraiment à rendre une esquisse digne de ce nom. Je jetai distraitement un œil à mes pieds qui flottaient dans l’eau quand tout d’un coup, de l’eau m’éclaboussa. En sursaut, je relevai la tête pour découvrir un corps dans la piscine. Un peu paniqué, je reconnu très vite le corps sculpté et doré de Camille. Il sorti de l’eau, ses cheveux collant sur son front. Comme à son habitude, il me sourit. Je mis un moment à lui rendre son sourire, le temps de réaliser qu’il attendait une réaction de ma part. Je lui offrit un signe de la main. Il se lança dans ses quelques traversées habituelles et je fis semblant d’être très absorbé par mon dessin. Alors que je n’arrivais à décrocher mes yeux de son dos et de ses épaules. Tout était parfait chez lui. C’était quelque chose qui me rendait dingue depuis les deux ou trois semaines qu’il avait été engagé par mes parents pour s’occuper de mes petites sœurs jumelles. Lorsqu’il s’arrêta de nager, je baissai immédiatement la tête sur mon dessin, ne sachant pas trop quoi faire pour éviter son regard. Il nagea jusqu’à moi et posa ses deux mains sur mes genoux pour attirer mon attention. Je relevai les yeux vers ses lèvres, m’apprêtant à les lire. « J’ai oublié de prendre une serviette, vous n’en gardez pas une tout près par hasard ? » Je hochai la tête, retirant mes pieds de l’eau pour me lever et aller chercher derrière les transats une serviette trônant sur une étagère. Je retournai vers Camille, lui offrant le bout de tissus. Il prit appui sur ses bras pour sortir de l’eau et je relevai immédiatement les yeux au ciel, plus gêné que jamais. Il prit la serviette et se sécha les cheveux en les ébouriffant dans tous les sens. Il toucha mon bras pour attirer une nouvelle fois mon attention. « Je peux voir ? » me demanda-t-il en désignant du menton mon dessin. Je haussai les épaules et retourna ma planche pour lui montrer mon dessin au fusain qu’il me restait désormais plus qu’à amener au journal de la ville. « C’est beau. Tu as beaucoup de talent. » Et il me sourit à nouveau. « Les filles vont se réveiller de leur sieste mais c’était un plaisir de parler avec toi. » Outch. « Parler » n’était peut-être pas le bon terme. Ou peut-être était-ce sa manière de me dire qu’il se fichait de mon handicape, que pour lui, j’étais normal et qu’on venait d’avoir une conversation tout à fait banale. Je lui souris et il s’en alla. Mes yeux scannèrent son dos puis ses jambes avant qu’il ne s’en aille dans la salle de bain pour se changer. Je ne sais pas exactement combien de temps je suis resté planté là, mais il m’a fallu un moment pour réussir à revenir sur terre et à me rendre dans mon petit studio pour aller m’habiller et partir en ville pour amener mon dessin au journal.

Camille a très vite hanté mes rêves. Je nous voyais les deux dans la piscine de la maison à mes parents, à nous embrasser, à se toucher et à se découvrir. Sauf que dans mes rêves, j’avais la parole et j’entendais parfaitement le son de sa voix. A chaque fois que je me suis réveillé, je me suis pris une claque en réalisant que j’étais toujours dans mon lit et que j’étais toujours sourd.

Tous les jours suivant, je croisai Camille en allant me servir à manger dans la cuisine de mes parents, en allant voir comment allaient mes petites sœurs et bien sur, à chaque fois qu’il allait à la piscine. On n’échangeait que quelques mots – en quelque sorte – mais ça me faisait du bien de voir qu’un garçon de mon âge ne me traitait pas comme une bête de foire à cause de ma surdité et qu’il me parlait comme si j’étais un de ses amis. Ses petits regards en coin, ses sourires me faisaient de plus en plus fondre. Jusqu’au jour où nous nous sommes retrouvé au bord de la piscine. Une nouvelle fois. Après ses longueurs, il s’était assis à côté de moi, regardant par-dessus mon épaule ce que je dessinai. J’allais me lever pour retourner à mon studio une fois que j’avais terminé mon dessin mais Camille posa ma planche un peu plus loin, plongea dans l’eau et me tira avec lui alors que j’étais tout habillé. En remontant à la surface de l’eau, je pris une profonde respiration mais je n’eu pas le temps de faire quoi que ce soit que Camille m’avait plaqué contre le bord de la piscine et qu’il avait emprisonné mes lèvres avec les siennes.

Depuis ce jour là, nous continuons à nous croiser, à nous sourire comme si de rien était mais Camille ne se rendait sûrement pas compte qu’avec ce geste qu’il avait eu dans la piscine, il avait réveillé en moi des sentiments qui me brûlaient de plus en plus.