✰NOM : Connely. Oui oui, vous avez sûrement entendu parler de ma famille. ✰PRÉNOM(S) : Pryam. ✰AGE : Je viens d'avoir vingt trois ans. ✰NATIONALITÉ & ORIGINES : Je suis un natif de Sitka. ✰PROFESSION : Illustrateur. ✰STATUT SOCIAL : Célibataire. ✰ORIENTATION : Désolé mesdames... Je n'aime que les bruns aux yeux bleus.   ✰GROUPE : All is lost. ✰CARACTERE : Je suis un garçon plutôt solitaire et renfermé. A Sitka, tout le monde se connait et moi je n'aime pas ça. Je n'aime pas marcher dans les rues et regarder les gens avec cette étiquette sur le front. Je préfère rester dans mon coin et ça rend les choses plus simples avec mon handicape. Plutôt renfermé et timide, je n'ai que très peu d'amis, pour ne pas dire; un seul. Cette timidité m'empêche aussi d'aborder le garçon qui me plaît depuis quelques semaines. Malgré tout, une fois qu'on me connait, je suis quelqu'un de gentil, toujours prêt à aider les autres du mieux que je peux. J'aime rendre service même si ça veut dire que je dois sortir de chez moi. Je suis aussi très aimant; j'aimais ma grande soeur profondément et même si j'ai peu de contact avec elles, je tiens beaucoup aux jumelles. Passionné par l'art, je suis très maniaque et pointilleux lorsque je dessine. Je n'aime pas rendre un travail qui ne me plaît pas ou que j'ai dû faire à la va vite. Je suis aussi quelqu'un qui se bat, tous les jours depuis vingt trois ans. La vie ne m'a pas fait de cadeau et pourtant, je suis toujours là. C'est comme ça que j'avance dans la vie. J'essaie de me dire que je suis courageux et qu'un jour, tout ira mieux.

   
Je n'ai été scolarisé normalement que quelques années. Voyant que ça ne me convenait pas du tout, mes parents m'ont payé une école privée puis des cours à la maison. Il faut dire que je ne suis vraiment pas quelqu'un de sociable et les moqueries des autres ont fini par me conduire en dépression. ✰ J'ai toujours vu le dessin comme un moyen de me retrouver avec moi même. Je savais que ce que je faisais était bien et personne ne venait me juger ou m'insulter. J'ai toujours su que j'en ferai mon métier et ça me convient parfaitement. ✰ J'ai fait une tentative de suicide à dix huit ans quand les autres jeunes de mon âge ont commencé à sortir, à s'amuser et à avoir une vie sexuelle et que moi j'étais cloitré chez moi parce que je n'osais pas regarder les autres en face. Aujourd'hui, ça va un peu mieux. ✰ Je suis tombé amoureux pour la première fois il y a quelques semaines de cela. Avant, je n'avais jamais rien ressenti pour quelqu'un. Même si ça m'effraie, j'ai l'impression d'être sur mon petit nuage depuis qu'il est apparu dans ma vie. ✰ J'ai très peu de contact avec mes parents depuis le crash de l'avion. Déjà avant, ils ne me considéraient pas vraiment comme un membre de la famille à cause de mon handicape. Il y a trois mois, ma mère à accouché de jumelles. Personne ne pensait qu'elle allait mener cette grossesse jusqu'au bout à cause du chagrin. Ma grande soeur, la seule dans cette famille qui m'aimait et que j'aimais tout autant était à bord de l'avion quand il s'est crashé. C'est clairement ce qui a dissout notre famille. Je me contente de les croiser le matin et le soir mais le reste du temps je le passe seul dans ma chambre, je traine au bord de notre piscine intérieure chauffée... Bref, je reste dans mon coin. + Je tourne au café. Il m'est impossible de tenir une journée entière sans caféine. C'est une mauvaise manie que ma soeur m'a appris.
   
   NOM/PSEUDO: H3artbeats/Virginie. AGE : Vingt trois ans. AVATAR : Harry Styles. COMMENT AS TU DECOUVERT LE FORUM : C'est un membre qui m'a passé le lien. UN COMMENTAIRE : L'Alaska   Merci, mille fois merci d'avoir créé un forum qui se déroule en Alaska. CREDITS : Anaëlle (bazzart), harrysperfokay (tumblr).

   
   
   Ma famille ; Vous savez ce qu’on dit ? « On choisit ses amis mais pas sa famille ». Pour moi, c’est exactement ça. Ma famille, c’est une sortie de malédiction. Comme si naître avec mon handicape n’avait pas suffit,  il fallait que les Connely soient connus à Sitka. Mon père vient d’une vieille famille de pêcheurs qui ont fait fortune là-dedans. Aujourd’hui encore, il s’occupe de l’exportation et tout le reste. Disons que le nom « Connely » apparaît deux ou trois fois sur les enseignes de la ville. Mes parents ont d’abord eu ma sœur ; Devon. Elle avait deux ans de plus que moi et dès son plus jeune âge, elle s’est trouvé être très brillante et intelligente. Elle a toujours eu un parcours scolaire impeccable et il a été logique qu’elle termine ses études à l’université. Quand elle a obtenu son diplôme, les cabinets d’avocat se sont presque battu pour l’avoir sous leur aile. Elle a longtemps travaillé entre Sitka et New York, faisant les allers-retours comme moi je prends le bus. C’était vraiment la fierté de mes parents. Il faut dire qu’ils devaient bien pouvoir compter sur quelqu’un d’autre que moi car lorsque je suis né, deux ans après ma sœur, mes parents ont tout de suite compris que quelque chose clochait. Je ne réagissais pas aux sons ni à leurs voix. Tous leurs espoirs que je reprenne l’affaire des Connely sont tombés à l’eau. Et moi avec. On ne peut pas dire que j’aie beaucoup de contact avec mes parents. On se contente de se saluer le matin et de se dire « bonne nuit » le soir. Il y a trois mois, ma maman a accouché de deux filles, des jumelles. Emery et Clarke. Elles ne sont que bébé mais je suis déjà très attaché à elles même si je ne passe pas beaucoup de temps avec elles.

Nos richesses ; Inutile de dire qu’avec une famille qui a fait fortune dans la pêche, on n’a jamais manqué de rien. Nous vivons dans une grande et belle maison. Lorsque j’ai eu dix huit ans et que ma sœur a quitté Sitka pour ses études, mes parents ont ouvert le « bungalow » qui était au fond du jardin pour en faire mon studio. Une manière de me dire de ne plus trainer dans leur pattes mais tout en restant à proximité. Ca m’a convenu. J’étais tranquille au moins. Si je veux aller dans le SPA au rez-de-chaussée je peux y accéder, si je veux me servir dans la cuisine, je me sers. Mais je peux m’isoler dans mon petit studio quand je n’ai pas envie de croiser qui que ce soit. Je ne compte plus le nombre de voitures que mon père possède car il en change quasiment tous les mois. Notre jardin est immense et dispose d’une piscine intérieure et extérieure pour l’été. Ma maman a insisté pour qu’elle aie son petit SPA lorsqu’elle rentre de la ville. Moi j’ai pas mal de recul face à tout ça ; je me déplace en bus ou en vélo, j’utilise juste la piscine quand j’en ai envie mais je ne m’approche jamais des collections de mon père. Je suis beaucoup plus simple qu’eux, je n’aime vraiment pas tout ce luxe alors qu’on pourrait se contenter de beaucoup moins.

Ma scolarité ; Je n’ai pas été scolarisé comme tous les jeunes de mon âge. J’ai fait mes années de primaire dans une classe normale oui mais je prenais trop de retard sur les autres. Ecrire tout en lisant sur les lèvres était devenu un enfer pour moi. Et vous savez comment sont les enfants à cet âge là. Je me prenais moquerie sur moquerie. J’avais beau ne pas les entendre, je voyais leurs doigts pointés sur moi et je les voyais rire. Mes parents m’ont mis en école privée en pensant que payer pour pouvoir étudier à mon rythme allait changer quelque chose. Pas du tout. J’avais toujours autant de mal à suivre et il m’était devenu impossible de me lever le matin en sachant que j’allais me faire insulter en arrivant à l’école. Suite à ma secondaire, j’ai fait une violente dépression et c’est là que mes parents ont payé un professeur de l’université pour venir me donner mes cours d’art à la maison. C’était ce qui convenait à tout le monde en fin de compte.

Ma surdité ; Je suis né comme ça. J’ai passé les sept premières années de ma vie à l’hôpital à subir des batteries de tests et d’examens. J’ai beaucoup travaillé avec une dame pour m’apprendre le langage des signes et à m’apprendre à m’exprimer du mieux que je pouvais. J’ai beaucoup progressé grâce à ça mais ma surdité ne s’en est jamais allée. Je porte des appareils qui m’évitent les sifflements mais qui ne me font pas plus entendre pour autant. Dans ma famille, la seule qui a accepté de prendre des cours pour apprendre le langage des signes est ma sœur. J’ai appris à vivre dans le silence. C’est quelque chose de reposant en fin de compte. Et ça me permet de pouvoir vraiment me couper du monde. Bien sur, j’en ai beaucoup souffert aussi, jusqu’à vouloir en terminer avec ma vie à cause de toute cette pression que mes parents me mettaient sur les épaules mais maintenant que j’ai trouvé ma routine, je ne le vis plus aussi mal que lorsque j’étais enfant.

Ma passion ; Ne pouvant pas écouter de la musique ou regarder des films de manière normale, je me suis penché vers la lecture. J’ai tout de suite accroché aux bandes dessinées. Je ne sais pas pourquoi, c’est quelque chose qui m’a tout de suite passionné. J’économisais chaque centime pour pouvoir aller m’acheter un nouveau tome chaque semaine. Même si évidemment, je le lisais en une heure. Petit à petit, pour m’occuper, j’ai commencé à reproduire les dessins que j’avais sous les yeux. Et il s’est avéré que j’étais plutôt bon pour ça. Le professeur d’université qui est venu me scolariser à mes dix huit ans m’a beaucoup encouragé et aidé à aller au bout de mon ambition. Au jour d’aujourd’hui, je suis dessine pour le journal de la ville, pour illustrer des livres pour enfants. J’ai des entreprises qui me contacte depuis la Californie pour avoir mes dessins. C’est très valorisant et ça me permets vraiment de pouvoir faire ce que j’aime tous les jours. Je passe plusieurs heures par jour à dessiner et puis j’envoie mes planches par mail et je suis payé par la suite. C’est le job qui me convient le plus avec mon handicape.

Mes amours ; Inutile de dire que c’est le calme plat depuis vingt trois ans. Les autres ne m’ont jamais vraiment approché, ne sachant pas comment s’y prendre pour me parler. Dans le fond, je suis un garçon comme les autres. Seulement, au lieu d’écouter la voix de la personne en face de moi, je lis sur ses lèvres. Je réponds du mieux que je peux mais ça n’a jamais vraiment suffit pour avoir une vie sentimentale riche jusqu’ici. J’ai connu un garçon, quand j’avais dix huit ans. Il souffrait du même handicape que moi et on s’est retrouvé sur internet. On a beaucoup pu parler et c’était génial d’avoir quelqu’un qui vivait la même chose que moi. On s’est vu en vrai, on s’est embrassé, on a passé une ou deux nuits ensembles mais on s’est très vite rendu compte qu’on était que des amis. Qu’on ne ressentait rien de plus pour l’autre. Finalement, nos chemins se sont séparés. C’est la seule « relation » que j’ai eue, même si je ne la considère pas vraiment comme une relation à proprement parler. Puis… Camille est arrivé. Avec son beau regard azur, ses pomettes rosées et sa peau dorée. Il travaille pour mes parents. Ma maman a demandé à avoir une « nounou » pour qu’elle puisse quand même aller faire ses virées shoppings et ses après-midi « thés » avec ses copines sans devoir se soucier des jumelles. Camille correspondait au profile parfait que ma maman voulait pour mes deux petites sœurs. Il fait des études dans le social et veut devenir éducateur pour les enfants. Le CV parfait en somme. Depuis que je l’ai vu s’occuper d’Emery et Clarke, j’ai craqué pour lui. Il m’a sourit une ou deux fois, me faisant un signe de la main pour me saluer. Je crois qu’il sait. A mon avis, mes parents ont dû lui dire qu’ils avaient un fils handicapé et qu’il ne fallait pas prêter attention à lui. Pourtant, à chaque fois qu’il me voit, il a l’air content de me saluer. Depuis qu’il est là, j’ai de bonnes raisons d’aller trainer dans la maison de mes parents et de flâner au bord de la piscine avec mes dessins quand il va faire quelques longueurs pendant la sieste des petites…

Sitka ; Je suis né et j’ai grandi ici. Certains n’aimeraient pas se sentir aussi loin du monde lorsqu’on sait qu’on ne peut pas accéder à la ville autrement qu’en bateau ou en avion mais moi j’aime ça. Quand ma sœur revenait de New York, elle disait qu’elle avait l’impression de retrouver son oxygène. Sitka c’est l’endroit idéal pour mener une petite vie tranquille. La seule chose que j’aurai à lui reprocher c’est que tout le monde se connaît et qu’à cause de la réputation de mes parents, c’est devenu pénible pour moi de sortir en ville. Mais pour rien au monde je quitterai la ville. Je suis très attaché à ses forêts, à ses petits ports et à ses petites maisons colorées. Je serais complètement perdu si j’allais dans une grande ville américaine.

Le crash ; Je crois qu’on se rappelle tous ce qu’on faisait il y a quatre mois de cela. Je crois que chaque habitant de la ville se rappellera de ce jour, qu’ils aient perdu quelqu’un ou pas dans l’accident. J’avais hâte que ma sœur rentre. Maman devenait insupportable à terme de sa grossesse et j’ai toujours été habitué à avoir ma grande sœur près de moi pour parler et simplement avoir une épaule sur laquelle me reposer. Elle venait de passer une semaine entière à New York et elle devait rentrer pour le weekend. On avait prévu de partir en forêt pour marcher et pourquoi pas planter une tente quelque part. Je n’ai jamais été aussi excité de toute ma vie. Et puis, il y a eu le crash. Je ne l’ai vu qu’à la télévision, aux nouvelles, quand mes parents n’ont pas donné signe de vie depuis plusieurs heures. Je les ai retrouvé devant la télévision, maman pleurait et papa était très préoccuper. J’ai vu l’avion et j’ai compris. J’étais vêtu de mon blouson, j’avais mes chaussures aux pieds, j’allais partir à l’aérodrome pour chercher ma sœur. Mais ça ne s’est pas passé comme on voulait. Depuis… Il y a un vide énorme dans la maison. Ma sœur était le ciment de notre famille. On avait beau se détester avec mes parents, elle arrivait à nous faire communiquer et à nous rassembler de temps en temps pour un repas. Le mur s’est effondré et mon cœur avec. Je me sens plus seul que jamais depuis que Devon a péri dans l’accident.