story of my life
When our hearts are heavy burdens
We shouldn’t have to bear alone«
Maman, comment on sait si on est en amour? » L’adolescente regarda sa mère, le regard plein d’espoir en attente d’une réponse. En trois semaines, elle s’était affreusement rapprochée de ce garçon dans sa classe. Ils se voyaient souvent en dehors des cours et elle se sentait terriblement bien en sa compagnie. La jeune fille s’assied sur le divan aux côtés de sa mère. La dame regarda sa fille, détachant son regard de l’épisode de Desperate Housewives qu’elle regardait. «
Je voudrais bien t’aider, Eurydice, mais il n’y a pas de modèle, chaque relation est différente. » Un soupire s’échappa des lèvres de la plus jeune et elle s’allongea sur le divan, la tête enfouie dans un coussin. «
J’ai juste toujours envie d’être avec lui. J’ai envie de tout savoir sur lui. De ce qu’il préfère sur ses rôties le matin à sa couleur préférée. Et j’ai juste envie que le monde disparaisse lorsqu’on est ensemble. » Madame Francheschi sourit. Elle savait. Il n’y avait pas de doute, sa fille était amoureuse. «
Je crois bien que tu es en amour ma chérie. » Eurydice leva la tête et se retourna pour faire face à sa mère. «
Et comment je sais s’il m’aime? » La mère fronça les sourcils. «
Il n’y a pas d’autre façon que de lui dire ce que tu ressens. » Ce n’était pas la réponse qu’elle voulait, mais Eurydice l’accepta. Elle devrait sans doute faire les premiers pas, un truc qui la terrifiait. Elle n’avait jamais été ce genre de personne. Non, elle restait plutôt seule, dans son coin, sans faire trop de bruit. Elle ne voulait déranger et bousculer la vie de personne. Perdue dans ses pensées, elle sursauta lorsque la sonnerie du téléphone retentit dans la pièce. «
C’est pour toi. » Lui annonça sa mère, un large sourire au visage. «
Hey, Charlie. » Elle couru directement dans sa chambre, là ou elle s’enferma pour l’heure et demi qui suivit.
So goodnight moon and goodnight you«
Je t’aime. » Ces mots surprirent Eurydice et elle eut l’impression que son cœur cessa de battre pendant un court moment. Elle qui avait la tête appuyée contre l’épaule de Charlie ne prit même pas la peine de le regarder. «
Je t’aime aussi. » C’était aussi facile que ça. Elle qui en faisait tout un plat s’était inquiétée pour rien. Les mots quittèrent ses lèvres comme si c’était quelque chose d’anodin, aussi facilement que si elle lui avait demander comment il allait. Elle les pensait pourtant. Chacun des mots qu’elle avait dit venaient du cœur. Elle leva les yeux et son regard croisa le regard bleu du jeune homme. Un large sourire se dessina sur ses lèvres avant qu’elles ne rencontrent celles de Charlie. C’était aussi beau, doux et magique qu’elle ne l’avait espéré. Une fois leurs lèvres séparées, elle posa à nouveau sa tête contre l’épaule de Charlie, qui la serra un peu plus contre lui, et ferma les yeux. Le film qu’ils regardaient n’était plus vraiment intéressant. Et puis, le sommeil la gagnait tranquillement. «
Tu veux aller dormir? » Elle fit non de la tête, mais à peine une seconde plus tard, elle bailla. Charlie stoppa le film et ferma la télévision. «
Aller, viens. » Dit le jeune homme en se levant, forçant Eurydice à faire de même. Elle n’argumenta pas et le suivit, montant les escaliers qui les mèneraient à sa chambre. Une fois les deux tourtereaux prêts à dormir, ils s’allongèrent dans le lit du garçon, Eurydice se blottit contre lui et le sommeil les gagna tous les deux rapidement. «
Bonne nuit. » Murmura-t-il à la brunette déjà endormie.
When you’re all that I think about
All that I dream about«
Tu sais quel jour on est? » Eurydice fronça les sourcils. Qu’y avait-il de spécial aujourd’hui? Elle ne se souvenait pas. Hésitante, elle haussa les épaules, légèrement craintive qu’elle ait oublié un évènement comme l’anniversaire de Charlie. Voyant l’expression sur le visage de la jeune femme, le brunet se chargea de la rassurer. «
Il y a de ça dix ans exactement que je t’ai dit que je t’aimais pour la première fois. » Un large sourire se dessina sur les lèvres d’Eurydice. Déjà dix ans que leur histoire durait. Si on avait demandé à tous ceux qui les entouraient, peu auraient parier sur le fait qu’ils formeraient un couple aussi longtemps. Ils étaient pourtant la preuve vivante qu’il est possible de n’avoir qu’un seul amour, d’aimer à un jeune âge et d’avoir une relation stable et qui dure. «
T’arrives à y croire, toi? Dix ans que ça dure. » Elle le regarda et lui sourit tendrement. «
Ce n’est que le début. » Déclara-t-elle avant de poser un baiser sur ses lèvres. Dix années avaient passées, ils avaient presque tout vécu ensemble. La crise d’adolescence, les crises de jalousie, les sorties romantiques, les premiers contacts physiques, ils avaient partagés toutes leurs premières fois. Si certains disaient qu’il fallait varier, qu’il fallait expérimenter, Eury n’était pas de cet avis. Elle aimait sa relation avec Charlie et ne l’échangerait pour rien au monde. Avoir quelqu’un sur qui compter dans les bons comme dans les mauvais moments, ça n’avait pas de prix. Perdue dans ses pensées, la brunette sursauta légèrement lorsque la voix de son copain se fit entendre à nouveau. «
J’ai hâte de passer le reste de mes jours en ta compagnie. Tu seras la meilleure compagne de chaise berçante que le monde ait connue. » Elle éclata de rire avant de l’embrasser à nouveau. Dire qu’après toutes ces années, elle avait toujours les papillons dans le ventre lorsque leurs lèvres se rencontraient ou lorsqu’elle croisait son regard. Elle l’aimait à un point tel qu’elle ne pouvait s’imaginer sans lui. «
Tu savais que ton rire est la plus belle mélodie que j’ai entendu de ma courte vie? » Elle le regarda et secoua la tête. «
Cesse de dire des bêtises. » Dit-elle avant de l’embrasser. «
Je te jures, je n’ai jamais entendu de son aussi mélodieux. » Eurydice rougit. «
Et j’aime comment tes joues prennent une teinte rosée dès qu’on te complimente. Tu sais, tu mérites chacun d’entre eux. Tu es la personne la plus formidable, la plus belle qu’il m’ait été donné de rencontrer. Je ne sais d’ailleurs pas comment j’ai pu faire pour vivre sans toi. Ma vie semble tellement plus passionnante depuis que tu y es entrée, depuis que tu as fait ta place dans mon petit cœur. Chaque jour passé avec toi est comme une aventure. Les surprises s’enchainent, les beaux moments se succèdent et, même si nous avons eu nos moments difficiles, même si la vie nous a mis des bâtons dans les roues, jamais je n’ai douté de toi, de nous ou de notre avenir. J’ai toujours eu une entière confiance en toi et je sais que peut importe ce qui arrivera, tu seras toujours là pour moi. Saches qu’il en est de même pour moi. À travers les bons et les moins bons moments, jamais je ne te quitterai. » Charlie posa un genou au sol et sorti un écrin de velours de sa poche. Après que son cerveau eut enregistré ce qui se passait, elle posa un main sur sa bouche, cachant le large sourire qui fendait son visage. «
Tout ce que j’essaie de te dire, c’est que je t’aime Brooklyn Eurydice Franchesci. Pour toujours et à jamais. Acceptes-tu de m’épouser? » Sans même attendre qu’il ait terminé de prononcer le dernier mot, elle hocha la tête. «
Oui. Oui, je le veux. » Les larmes coulèrent sur sa joue tandis qu’elle regardait Charlie lui passer la bague au doigt. Il la prit dans ses bras et l’embrassa. Elle brisa le baiser et le regarda droit dans les yeux. «
J’ai aussi quelque chose à t’annoncer. » Il la regarda intriguée. «
Je suis enceinte. » Le sourire sur le visage de Charlie s'agrandit. Il en avait presque mal aux joues. «
Je vais être papa? » Elle hocha la tête à nouveau. Décidément, cette journée ne pouvait pas être mieux.
How’d I ever breathe without
A goodnight kiss from goodnight you