✰NOM : Granger, on sait pas trop d'où ça vient, mais bon voilà, on sait jamais rien chez les Granger, c'est les Granger quoi . ✰PRÉNOM(S) : Roméo et juste Roméo . Et c'est là que je remercie mes parents d'avoir été passionnés de théâtre au point de vouloir me donner un prénom sorti d'un bouquin de Shakespeare. Bref, le premier qui me demande où est Juliette, je le claque.   ✰AGE : 21 ans et toutes mes dents !   ✰NATIONALITÉ & ORIGINES : J'ai toujours vécu ici en Alaska donc ouais on dit Alaskain non ? Enfin j'sais pas trop, l'Alaska fait partie des Etats Unis alors j'suis américain ou pas ? Bref, j'vous dirai, faudra que je vérifie sur mon passeport je crois   ✰PROFESSION : Etudiant en Art du Spectacle , on va pas quitter le milieu, bah oui papa et maman je veux être acteur comme vous ! Sinon à coté de ça, un type m'a vu dans la rue, et m'a dit : « Ouais j'tengage à l'agence ! » et j'suis devenu mannequin. Pas facile de mélanger les cours et les shooting. Mais bon, c'est ça la vie de star ! Ok ok je sais, retour à la réalité, j'suis pas une star.   ✰STATUT SOCIAL : C'est compliqué   ✰ORIENTATION : Oh les filles ! Oh les filles ! ✰GROUPE : écrire ici. ✰CARACTERE :Alors là , niveau caractère, je peux vous en dire des choses. J'ai un sale caractère, ça c'est une première chose. J'suis plutôt chiant comme mec, je fais chier les gens jour et nuit surtout si eux me font chier. Et puis surtout quand on me cherche on me trouve. Alors non, je veux pas passer pour la racaille du quoi qui sort : «  Wesh tu cherches la merde ouais ! » Mais bon, j'aime pas quand on me dit un truc , je le prend plutôt mal enfin ça dépend quoi  aussi. Et si on me fait du mal  ou si on fait mal à quelqu'un que j'aime, je vous préviens cette personne là, elle est morte d'avance. Non cherchez pas je suis pas un gars violent, même si parfois je peux vous l'avouer, j'aime chercher la bagarre. Après , je peux dire de moi que je suis du genre fourreur de jupons, mais vraiment dans le genre comme ça. Toujours à draguer la fille de droite puis celle de gauche, coucher avec des filles puis leurs dire le jour d'après, bye bye tchao, c'était cool, mais j'ai juste coucher pour coucher. Je fais parti de ces gars qui font des paris avec des potes du genre vas-y embrasse la serveuse du bar. Et je crois que c'est en parti à cause de ça , que toutes mes petites amies m'ont larguées même pas trois mois après . Mais bon, c'est clair que pour moi , les filles c'est pas difficile de les trouver. Ensuite, on dit de moi que je suis jaloux, possessif car quand je suis avec une fille et qu'elle me sort que le blond d'a coté est mignon, je commence vraiment à faire ma petite crise de colère . Sinon, j'ai un grand manque de sérieux, en matière des études et niveau du boulot. La paresse est ma matière préférée. J'aime me faire attendre, me faire engueuler par les photographes ou les profs à l'université parce que je suis en retard. Niveau scolarité, j'ai jamais foutu depuis la maternelle et ce n'est pas parce que je suis à l'université que je vais travailler. Et même, je trouve que mannequin c'est trop dur comme métier, ça me fatigue à un point pas possible vous n'imaginez même pas. Mais bon, j'aime ça et ça rapporte de l'argent en plus . Maintenant, je crois que vous connaissez mieux Roméo Granger, le gars insupportable et chiant . Mais bon, je sais  aussi comment être sympathique, toujours de bonne humeur, en ayant le smile 24 heures sur 24, alors peut-être que certains d'entre vous réussiront comme même à m'aimer

   Elle s’appelle comment ta maman ? Écoute je sais plus, un jour elle s'est barré et elle est jamais revenue- Je vous jure, le premier qui touche à un de mes frères ou  à une de mes sœurs, il est pas sur de s'en sortir vivant- C'est quoi votre description de la famille ? Bah écoutez, la famille moi j'en ai pas vraiment eu - « Non, je pleure pas, j'vais pas pleurer, j'vous jure que je vais pas pleurer » c'est ce que je me suis longtemps répété dans ma tête , ouais c'est pour cela que je suis aussi combattant et déterminé dans la vie - C'est quoi votre description du souvenir ? Pour moi , c'est un truc qui te fait chier toute ta vie parce que ouais, faut dire que moi mes souvenirs ils sont pas tous rose bonbon- J'ai longtemps cru qu'avec le temps, les cauchemars s'en iront comme les monstre qu'on croit dans sa chambre quand on est petit, pourtant, non, les miens me suivent toujours -   Les projecteurs au théâtre, ils te font toujours mal aux yeux- Ah merde j'ai encore oublié le texte de ma scène, allez recalé ça va pas changer de d'habitude- J'aime bien les crêpes aux nutella avec de la chantilly dessus – Moi manger des légumes non jamais , j'ai toujours été un enfant difficile en matière de bouf –  Non, ce n'est pas moi, qui a une immense collection de bouteilles de bières  dans mon frigo c'est mon père- «  Un petit sourire ! Merci ! » C'est ce que sortait le photographe de l'école quand il prenait des photos de moi car non à l'époque je n'étais pas du genre à faire un grand sourire 24h/24- Mon père m'a un jour demandé si je voulais être dealer plus tard? C'est un métier ça?!- J'ai essayer la boxe contre un mur un jour à 4 ans et je me suis casser la gueule- Les Chips devant la télé j'adore ça ! Ah merde non ,je suis mannequin , ouais , les chips , le chocolat t'oublie Roméo ! C'est bon, ok , je surveillerai ma ligne alors !- – Non, vaut mieux pas essayer de dire que j'ai jamais tort car non, j'ai toujours raison même quand j'ai tort – Moi arrogant ? Pas du tout – La vie m'a appris qu'il fallait mieux être trop sur soi - Devenir populaire est l'un de mes buts dans la vie et je crois que je l'ai réussi-   Il m'arrive de me réveiller avec une fille à coté de moi sans me souvenir ce que j'avais pu fabriqué la veille- Tu me cherches hein ?! Bah tu vas me trouver ! –- Oui parfois , je me fait engueuler parce que je fais des grimaces bizarres en plein shooting- Je ne tiens jamais en place- Je me crois toujours tout permis -   On m'a un jour viré de cours parce que j’essayai de draguer une fille assise de table plus loin en lui faisant des petit clins d’œil- Quant je tient vraiment à quelqu'un, je fais tout pour le protéger- Les potes, les filles, les fêtes, j'aime ça quoi – Parfois, je me dis que faire du théâtre c'est très utile dans la vie, parce qu'on peut cacher ses problèmes derrière un sourire, faire croire aux gens qu'on est heureux, se prendre pour quelqu'un d'autre- Non, ne vous fiez pas à mon attitude et à mon sourire, j'ai tout à caché- Je me casse la gueule au moins une fois par jour, cherchez pas j'ai pas d’équilibre – Je comprend pas pourquoi la vie, elle peut basculée comme ça d'un jour à l'autre- J'avais envie de quitter l'Alaska pendant quelques temps, alors l'Australie à été ma destination pendant deux ans- ça fait bizarre de partir puis de revenir- ça fait surtout bizarre de revenir et d'apprendre que votre jumeaux ne s'en ai pas sorti   ✰
    
    NOM/PSEUDO: Romy AGE : 17 AVATAR : Francisco Lachowski  COMMENT AS TU DECOUVERT LE FORUM : Par bazzart en postant ma candidature pour faire parti du staff       . UN COMMENTAIRE : JE VOUS AIME          

       
       
       
SITKA, IL Y A FORT FORT LONGTEMPS

La neige tombe à gros flocons sur la petite ville de Sitka. Le vent souffle dehors et les chauffages fument à l'intérieur des maisons. Une femme regarde par la fenêtre, un homme est assis à ses cotés, il lui tient la main. L'homme sourit puis la femme elle aussi sourit. Elle pose une main sur son ventre.
Elle sourit encore.
Elle regarde la neige qui tombe.
Lucy regarde la neige qui tombe.
Charly regarde la neige qui tombe.
Il s'appellera Roméo.
Et ce sera notre fils, coupe Charly
Charly dépose un baiser sur le front de Lucy.
Ils semblent être le plus couple du monde.
Ils le sont.
Mais ne le resteront pas.
Une heure plus tard, nous entendons un cri.
Lucy accouche.
La sage femme lui tend l'enfant.
Lucy sourit.
Puis Charly prend l'enfant dans les bras.
Le premier fils des Granger est né.
Ils l'appellent Roméo, parce que Charly aime le théâtre et qu'il a rencontré Lucy sur une scène de théâtre.
Qu'ils se sont aimés.
Et qu'ils se sont promis de toujours s'aimer.
C'est la scène qui la unit.
Et Roméo, c'est Roméo et Juliette, c'est Shakespeare.
C'est l'amour.
Il y a un autre cri qui réveille toute la chambre.
Un autre enfant pointe le bout de son nez.
Ce jours là,
Naissent,
Les jumeaux Granger.
Roméo et Diego.

SITKA, le LE PREMIER FEVRIER , 1996

Je vois un petit garçon courir dans le jardin. Sa maman le gronde parce qu'il a oublié de mettre son écharpe. Lui , il s'en fout et de ce genre de chose, il s'en foutra toujours. L'autre petit garçon lui court après. Bam ! Le premier petit garçon se prend toute la neige dans la gueule.
Mais ! Diego tu va me le payer !
Les enfants se courent après. Sur le perron de la terrasse, Lucy tient la main de Charly.
Rien n'est plus beau que d'être ensemble.
Rien n'est plus beau que d'avoir une famille.

Je grandis aux cotés de Diego à Harbour. Les profs veulent nous séparer au primaire, pourtant, non on ne sépare pas comme ça les jumeaux Granger. Je fais les quatre cent coups en classe.
Je finis au coin. J'ai des mauvaises notes. Diego brille dans toutes les matières. Les autres me font chier, alors ils finissent par terre. Je me prend encore une punition. Je m'en fou et ce n'est pas parce que je rate mon CM1 que je vais rater ma vie.

SITKA, UN AN PLUS TARD,

Papa et maman rentrent tard du théâtre. Je regarde la neige par la fenêtre. Je veux attendre qu'ils reviennent avant de dormir. La nourrice n'est pas sympas. On s'ennuie avec elle et faut aller trop tôt au lit. Alors avec Diego on lui fait la misère. Deux mois plus tard, elle démissionne, elle ne nous supporte plus. Alors, on va avec papa et maman aux repets. La troupe nationale de Sitka est très exigeante pourtant maman et papa sont à la hauteur. Papa décroche le premier rôle de la pièce et on est tous fier de lui.
Diego et moi, on fouille dans les costumes. On invente des personnages. Parfois, Ariane la metteuse en scène, nous autorise à monter sur scène. L'année suivante, je décroche un rôle d'enfant dans leur pièce. Papa m' apprend à faire mes premiers pas sur la scène. Maman est fiere de moi.
Entrée rideau Roméo ! Texte ! État ! Démarche ! Tout doit être parfait !

Et dans ces moments là, à faire ce que j'aime avec les gens que j'aime, je me sens comme le petit garçon le plus heureux du monde.


SITKA, QUELQUES TEMPS APRES,

Diego et moi, on écoute les discussions des parents dans le couloirs. Papa hausse la voix. Maman fait de même. On les as jamais vu se disputer comme ça. On a dix ans. Et nos premières larmes coulent sur nos joues. Maman part en claquant la porte.
Mes chéris, maman va revenir, elle va au théâtre, elle doit répéter sa scène, à ce soir.
Son maquillage a coulé, elle a beaucoup pleuré, un peu trop peut-être.

On reste plantés dans le couloir, on a l'air de deux débiles. Sofia la partenaire de théâtre de papa, qui joue sa petite copine dans la pièce est dans le salon à moité habillée. Papa n'a pas son haut et remonte son pantalon.
Il nous fait signe de dégager. Sofia reprend son manteau et claque la porte.
Diego et moi, on comprend pas ce qu'il se passe. On a pas le temps de comprendre. Papa arrive et me flanque sa jambe dans mon ventre. Je me tord de douleur et finis sur le sol.
Mais tu es fou papa ! Tu vas le tuer ! Proteste Diego qui à peine sa phrase finie reçoit la même sentence.
Papa repart dans la cuisine. Il prend sa cigarette et sa bouteille de Vodka. Il boit et il nous regarde.
Ses deux petits garçons pleurent.
Et pleureront encore pendant quelques années.

SITKA, UNE SEMAINE PLUS TARD,

Maman est partie à tout jamais j'ai compris ça, parce qu'elle n'est pas revenue ce soir là ni le soir d'après ou d'encore après. Papa a couché avec Sofia, c'est pour ça que maman est partie. Papa ne nous emmène plus au théâtre. Il a démissionné de la troupe. Papa rentre tard le soir.
Et il a une collection de bouteilles de vodka dans le frigo et je comprend pas pourquoi.

Le petit garçon que j'étais à perdu son sourire.
Il ne travaille plus à l'école.
Il souffre.
Son papa le fracasse contre le sol, lui donne des coups.
Il saigne.
Son frère, lui a le droit à la même sentence quand il n'a pas de bonnes notes.
Y a toujours autant de bouteilles chez moi.
Et rien dans le frigo par contre,
La maison est de plus en plus dégeulasse.
Vous êtes des sales morveux, bons à rien ! Des gosses que j'ai jamais voulu !
On a le droit à ça tout les jours et le reste qui va avec.
Les coups, la morale et la souffrance.
On a faim.
On a peur.
Et le cauchemar ne termine pas.
Au contraire ce n'est que le début.

SITKA, DEUX ANS PLUS TARD,

On va partir loin d'ici, je lance à Diego, on met nos tenues d'explorateurs et on s'enfuit !
Le jour d'après, on s'exécute et on va se perdre dans les vallées de Sitka.
On est juste des petits garçons qui veulent échapper à leur père.
Les policiers nous ramènent ce soir là, on a faillit mourir de froid.
On ne leur dit rien.
« Les garçons, ce sera notre petit secret tout ça ».
Notre petit secret, c'est ce qu'on a pas le droit de dire aux autres, aux pauvres, sinon on reçoit double dose.
« Notre petit secret » c'est le jeu dangereux qu'on joue avec papa.
Il peut faire ce qu'il veut avec nous.
Nous jeter dans l'escalier.
Nous planquer contre un mur en nous ruant de coup.
Il peut faire ce qu'il veut.
Et nous on doit pas pleurer, pas crier au secours.
Après ça, il nous dit qu'on est de bons petits garçons.
Parfois, on va au Mcdo ou au restaurant, si on a bien joué à «Notre secret ».
Parfois, les gens croient qu'on est la famille parfaite.
Deux petits garçons sages et un père bienveillant.
Pourtant c'est faux.

SITKA, DEUX JOURS APRES,

J'ai du allé à la piscine ce jour-là.
C'est mon prof qui m'oblige à nager, sinon j'ai 0 pour ce trimestre en sport.
J'ai beau inventer toutes les excuses du monde pour pas aller à l'eau, rien n'a faire.
C'est trop têtu un prof de sport.
J'aurais du être encore plus têtu en fait.
J'ai pas de maillot M'sieur ! J'fais comment pour aller à l'eau ?!
Manque de bol, il en a un pour moi.
Quand je ressors des vestiaires, tous me regardent.
J'ai des bleus, des cicatrices, partout,
Et,
J'ai honte de moi.

Lily, la plus jolie fille de la classe me regarde.
Je baisse la tête.
Certains se mettent à rire.
De grosses larmes coulent sur mon visage.
Je cours vers les vestiaires.
Oh la chochotte ! Oh la chochotte ! Chantent les garçons de la classe.


Quand je rentre à la maison, papa n'a pas prévenu quand allait jouer à notre secret.
Il se met direct à me frapper sans me demander quoi que ce soit.
Pourquoi ils sont au courant hein ?! Espèce d'idiot ! Espèce d'idiot !
Il me pousse dans les escaliers qui mène à la cave.
Il referme la porte derrière moi.
Il fait noir.
Il fait froid.
Et j'ai peur.

SITKA, TROIS SEMAINES APRES,

Je sais pas depuis combien de temps je suis ici, dans la cave de notre petit maison à Harbour.
Mais j'ai toujours faim et froid et je devrais être à l'école à l'heure qu'il ait.
J'entends Diego qui crie en-haut, il a perdu à notre secret parce qu'il vient de crier.
Les heures qui suivent, je n'entends plus rien.
Le petit garçon de 13 ans que je suis a encore peur.
Il ne sait pas où il est.
Et sa maman lui manque.

Tout devient noir.

Une porte s'ouvre.
Des mains m'empoignent.
Roméo ?! Ça va ?! Roméo répond nous ! On va te donner quelque chose à manger ! C'est fini, c'est fini Roméo, tout va bien !

On évacue de la maison. Je sais pas où est papa. Les policiers m'emmènent.
Je veux voir Diego ! Je leur crie, il est où Diego !

Quand je revois mon frère, nous sommes au poste de police. Il a une grosse cicatrice sur la joue.
C'est papa qui lui a fait j'en suis sur. Diego pleure. Il ne veut pas me parler.
Je ne comprend pas ce qu'il se passe.
Un jour plus tard, on m'interdit de voir mon frère.

SITKA, DEUX MOIS PLUS TARD,
Je rejoins un foyer et je tente de vivre une vie « normale » sauf que je n'y arrive pas.

Diego me rejoint un an plus tard au foyer, il a ce même air triste que la dernière fois que je l'ai vu. Je lui saute dans les bras.
Ne me laisse plus jamais seul comme ça ! Ne me fais plus jamais ça !

Je serre tellement mon frère qu'il s'étouffe presque.
Je souris mais Diego, lui, ne sourit pas.

Il t'as enfermé dans la cave, je sais , il me l'a dit, finit par m'avouer Diego, je voulais venir te chercher mais il m'a défendu, alors on a joué à notre secret et on est passé au niveau supérieur de douleur, j'ai souffert, Roméo, trop souffert, je voulais que ça s'arrête. Et puis ça s'est arrêté, quand j'ai trouvé papa dans la cuisine, il avait trop bu et il s'est écroulé après une overdose d'alcool. C'est là qu'ils m'ont emmenés et qu'ils t'ont retrouvé. C'est fini , le cauchemar est terminé, Roméo, je te promet que c'est fini.

Mon père était mort. Ma mère avait disparue quelque part.
Diego avait vu mourir mon père. Et j'avais failli mourir de faim dans ma cave.
La psy, celle qui croyait avoir la réponse à toute mes questions, me disait que je devais oublié.
Sauf que je n'ai pas oublié.
Les souvenirs me sont revenus.
Chaque nuits, je refaisais des crises d'angoisses.
Je revivais chaque moments.
Chaque parties de « notre secret ».
Les crises s’intensifiaient parfois.
Plus possible de moi de faire la différence entre présent et passé.
Y avait pas de solution à mon problème selon le médecin.
C'est cool non ?

SITKA, DEUX ANS PLUS TARD,

On a passés trois ans dans ce même foyer. C'était pas facile tout les jours. Les gens étaient pas sympas. Ils ont essayés de nous séparer sauf qu'ils peuvent pas.
Diego et moi, on parle pas, on ne dit rien. On s'enferme. On regarde par la fenêtre. La neige tombe . Elle tombe toujours ici en Alaska.
Les autres enfants croient que nous sommes différents. C'est juste qu'ils ne comprennent pas. Ils ne savent pas qui nous sommes.
Parfois, je rêve de papa.
On rejoue à notre secret.
Les blessures se rouvrent.
Et tout paraît si réel.

Maman n'est pas revenue.
Ça fait longtemps qu'elle est partie maintenant.
Elle ne reviendra plus.
Alors moi non plus je ne reviendrai plus.

Tu pars où ? Dis moi où tu te casses Roméo ! Me crie Diego, t'as pas le droit de me laisser comme ça ! Tu peux pas !
Diego, j'prends une destination au pif et je me casse de Sitka, pour quelques temps, juste le temps d'oublier tout ça. J'ai besoin d'air tu comprends ?
Tu peux pas partir comme ça ! Tu peux pas me laisser ! Je te connais, tu ne reviendras pas!Maman non plus n'est jamais revenue !
Il me prend dans ses bras.
Il me serre fort.
Il pleure.
Je pleure.
Les jumeaux ne se séparent jamais non ?
Et ce jour-là, j'eus l'impression de perdre ma moitié. 
Mais même en ayant cette impression, j'ai pris le premier avion que j'ai trouvé.
MELBOURNE.
C'était la destination.
La prochaine.

MELBOURNE, UN MOIS PLUS TARD,

J'ai décidé de débuter une nouvelle vie. Études d'arts du spectacle même si mon père n'aurait voulu pour rien au monde que je devienne comédien. Mais bon, c'est bien par sa faute que je suis dans ce milieu et je ne compte pas en sortir de si tôt.
Mais tu sais pourquoi tu veux être comédien Roméo ?
Non, je sais pas vas-y dis moi !
Parce que tu veux échapper à ta vraie vie.
Parce que quand t'es sur une scène de théâtre t'oublies qui tu es vraiment.
Ouais, c'est pas faux mais bon, la fac, c'est pas vraiment pareil que les repet avec la troupe et mes parents dans mon enfance.
Ici, ya des profs qui vous rabâchent des cours théoriques à longueur de journée.
Ici, quand tu fais le bordel, tu te fais direct virer.
« C'est pas parce que tu t'appelles Roméo que tu dois te croire maître du théâtre au contraire tu as encore beaucoup à apprendre », me rabâchent mes profs.
Il est vrai que j'ai commencé une nouvelle, une fausse vie, on pourrait même dire. Car maintenant, je n'étais plus le petit garçon qui pleurait dans sa cave, le petit garçon qui ne parlait pas aux autres.
Au contraire, en partant à Melbourne, j'étais devenu quelqu'un d'autre.
J'étais devenu un Roméo qui avait le smile 24h/24h, un Roméo qui sortait tout les soirs, qui enchaînait les soirées et les verres, un Roméo qui faisait des paris débiles avec ses potes, un Roméo qui couchait avec une autre filles chaque soir, un Roméo qui a enfin appris à vivre.
C'est aussi ce Roméo là qui est tombé amoureux d'elle, depuis le premier soir.
Qui a tout foiré à cause de cette histoire de pari débile.
C'est ce Roméo là qui a faillit perdre Kate à tout jamais.
Pourtant, j'ai réalisé que moi sans Kate ça n'allait pas alors je me suis promis de ne jamais l'abandonnée. Seulement, j'ai réalisé qu'elle était bien plus que ma meilleure amie.

MELBOURNE, UN AN PLUS TARD,

Les larmes coulent sur mes joues, putain, j'arrive pas à m'arrêter de pleurer.
Je claque la porte de ma chambre, Chloé ma coloc, essaye de me réconforter mais rien à faire.
Kate est partie à Londres. Elle ne reviendra pas. Elle a dit qu'elle reviendr , mais je ne veux pas l'attendre,ici, seul.

C'est plus pareil sans elle, ici. Mes potes me disent : « Allez oublie là un peu et va boire un verre avec eux ». Alors je leur dit que je ne peux pas l'oublier et je sèche les cours pour boire de la Vodka en cachette.
Tu t'es vu Roméo ?
Tu t'es regardé en face ?
Je casse le miroir en face de moi hein ?
J'suis pitoyable hein ?
Allez y ramassez moi à la petite cuillère ça ne marchera pas de toute façon.

J'emporte tout ce que je peux. Je fous le bordel dans ma chambre et valise en main, je m'apprête à sortir de l'appart. Bye bye Melbourne.
Tu pars en vacances ? Me demande Chloé, t'as juste cours demain mais à part ça tout est normal.
J'pars pas en vacances, Chloé, je quitte Melbourne, je lui répond en baissant la tête
Et tu vas où ?
Je rentre en Alaska, chez moi.
Mais tu peux pas me laisser comme ça ! Et Kate ! Elle va revenir à Melbourne et toi tu seras pas là !
J'ai pas vraiment envie de penser à Kate là maintenant, je veux juste me casser d'ici et rentrer chez moi ! Laisse moi passer !

Elle me barre le chemin. Elle sait que l'Alaska c'est le dernier endroit sur terre où je veux aller. Mais j'ai laissé Diego là-bas et j'ai besoin de lui, là maintenant. Sauf que même si je n'ai pas envie de retourner sur les terres de mon enfance, j'ai pas vraiment le choix.

SITKA, UNE SEMAINE PLUS TARD,

J'ai retrouvé des amis d'enfance, ma cousine, le froid de l'Alaska mais pas Diego.
J'habite avec ma cousine la petite maison d'Harbour, celle de mon enfance, cette foutue baraque où mon père est mort et où j'ai souffert pendant trop longtemps.
Putain, Lily, tu fais comment pour vivre là- dedans ?
Ils m'ont légué la maison, ton père est mort, Diego est parti, j'suis la seule qui a reprit la maison de la famille Granger.
Je veux dire que ya un gars qui est mort dedans et toi tu vis ici !
J'ai pas beaucoup d'argent, tu sais et puis ton père va pas non plus hanter la baraque !
Dis pas que c'est mon père ! Ce type n'est le père de personne !

Ça me fait un froid dans le dos quand je repense à lui. Je lutte contre les larmes pour que les surfaces ne refassent pas surface.
Tu veux voir ton ancienne chambre ? Me demande ma cousine
Je n'ai aucune envie de rentrer là-dedans. Mais bon en attendant d'avoir un nouveau chez moi, faut bien que je dorme quelque part.
C'est à ce moment là que j'essaye de me refaire une vie, d'être à nouveau un autre personnage, un autre Roméo. Je m'inscris à la fac. Et Josh, le directeur de l'agence de Mannequin qui m'a recrutée à Melbourne prend contact avec une agence de Sitka qui me recrute également.
Je vais en cours, je fais mes shootings et j'essaye d'oublier Kate.
Mais j'y arrive pas vraiment.
Diego, lui fait ses études à Chicago, Lily m'a dit qu'il veut devenir réalisateur de films. Ça ne m'étonne pas de lui, il ne se séparait jamais de sa caméra quand on était petits.
Kate essaye de m’appeler mais je ne décroche plus.
Ça me fait mal au cœur mais j'ai pas envie de lui parler.
J'peux pas.
C'est trop dur.

SITKA, LE 25 JUILLET,

Diego devait rentrer aujourd’hui, il m'avait promis qu'il serait de retour à Sitka pour les vacances.
Ici, tout le monde parle du crash. Ça fait la une des journaux. Sitka devient populaire tout d'un coup on dirait.
Et c'est Lily qui vient me le dire qui me dit que Diego fait parti de la liste des victimes.
Dis moi que c'est une blague ! Putain Lily arrêtes ta blague ! Je lui dis en la plaquant contre le mur
Roméo, calmes toi !
Il peut pas être mort ! Il peut pas ! Je crie dans toute la maison, il a pas le droit de me faire ça ! Je suis revenu parce que je lui avais promis et lui n'est pas revenu !

Je m'écroule sur le sol. Je peux pas y croire. J'ai perdu mon frère jumeau. J'ai plus personne.
J'ai plus Kate pour pleurer. J'ai envie de pleurer, putain je peux pas m'arrêter. J'ai besoin de la prendre dans mes bras. J'ai besoin de lui dire que je suis désespéré.
J'ai perdu:mon frère, je me le répète en boucle, j'ai perdu mon frère jumeau.
Les promesses ça ne se tient jamais de toute façon.
Je m'écroule dans ma chambre, comme je le faisais à l'époque.
Et j’attends.
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